Les Sondages

     Les sondages sont des outils de statistiques consistant à évaluer des proportions à partir d’une tranche de la population sélectionnée.

     Les premiers sondages sont apparus dans les années 1930 au Etats-Unis,les sondages sont alors une nouvelle technique marketing à cette époque. Un journaliste créa alors un institut en 1936 (“American Institut of Public Opinion”) à l’occasion de l’élection présidentielle américaine de 1936. 

    Plusieurs types existent. En effet, les sondages dits de “quota” sont réalisés à partir d’une tranche de la population sondée, appelée “échantillon”.

Ces “échantillons” ont des critères précis (de la  population); le sexe, l’âge, la profession, la région… Cependant, une partie de la population dit “avoir l’impression de ne jamais être sondée”.

   Des marges d’erreurs peuvent être commises dans les sondages à quotas, toutefois cela reste moindre que dans les sondages aléatoires.

   Les sondages dits “stratifiés” consistent à diviser la population sondée en plusieurs groupes et à prendre un échantillon dans chaque groupe. 

   Les sondages aléatoires consistent à prendre un groupe de la population aléatoirement.

   Certains spécialistes pensent que la représentativité des “échantillons” sondés demeure faible. En effet, la population sondée n’est qu’une partie de la population et ne représente pas toujours ce que la nation pense.

   Selon une étude, 50 % de la population ne peut pas être sondée puisque les personnes initialement choisies pour être sondées n’ont pas forcément de téléphone portable -donc ne peuvent pas répondre au sondage- ou ne reçoivent pas les appels/SMS, il arrive même parfois que les personnes choisies ne soient pas à leur domicile à l’heure où les sondeurs les contacte.

    De plus, les sondages par quotas peuvent dépendre de la profession, de l’âge, du sexe,de la région ; alors, certaines personnes ne correspondent jamais aux critères du sondage élaboré, et ne sont ainsi jamais sondées.

 Les sondages ne sont ainsi pas systématiquement révélateurs.

    Les sondeurs peuvent être des entreprises privées (2300 entreprises qui élaborent des sondages aujourd’hui) ou des instituts publics. Toutefois, les sondages sont de 5% à 15% de leur chiffre d'affaires annuel, ce qui montre que les sondages ne rapportent pas autant qu’il n’y paraît. 

 

   Cependant, les nombreuses entreprises privées de sondages avoisinent les 2 milliards d’euros de bénéfice liés aux sondages, toutes réunies. Beaucoup pensent même que les sondeurs d'opinion travaillent pour la science mais aussi pour le commerce. 

   Il y a toutefois une différence entre les entreprises privées et les instituts publics.

Les entreprises privées peuvent choisir leurs investisseurs tandis que les instituts publics sont financés par l’Etat. C’est aussi pour cela que certains organismes demeurent sceptiques face aux sondages, ils pensent que les sondages sont “faussés” délibérément.

   Toutefois,les investisseurs des sondages peuvent être anonymes.

En effet, les sondages sont aujourd’hui un réel gagne-pain pour les instituts ou pour les entreprises privées qui en font. Les entreprises privées qui font les sondages sont très souvent financées par des investisseurs privés.

   Outre les entreprises privées et les instituts publics, les médias divers demandent aussi parfois des sondages sur certains sujets qui seraient utiles pour leur différents programmes à des entreprises privées.

   Mais il reste un mystère à élucider,pourquoi y a-t-il autant de sondages par jour ?

Tous les jours,de nouveaux sondages apparaissent -surtout en cette période de présidentielle- et l’on se demande,pourquoi ? 

Beaucoup de réponses peuvent être envisagées,mais une est la plus plausible ; les instituts de sondages (publics ou privés) veulent de nouvelles personnes sondées (donc de nouveaux avis). De plus,un sondage a plus de chance d’être révélateur lorsque plusieurs populations sont sondées.

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    Les sondages présidentiels en France se comptent en très grand nombre depuis le début de Ve République.

   Durant les présidentielles, les sondages peuvent être une référence pour les électeurs ou pour les candidats,mais pas toujours. En effet, certains sondages ont parfois de grandes marges d'erreurs. 

   Par exemple, durant le deuxième tour de l'élection présidentielle de 2002,les sondeurs avaient annoncé en moyenne 79% pour Jacques Chirac mais le candidat à remporter l’élection avec 82,21%,ce qui fait un marge d'erreur de 3,21%.

 Pendant le deuxième tour de la présidentielle de 2007,les sondeurs avaient estimé en moyenne la victoire de Nicolas Sarkozy avec 53%;la marge d’erreur fut, ici, de 0,06%.

   En 2012, au premier tour, les sondeurs ont estimé à  27%/28% le score de François Hollande et de 26%/27% le score de Nicolas Sarkozy. François Hollande a cependant remporté le premier tour avec 28,63% (ce qui fait une marge d’erreur de 1,63%/0,63%) et Nicolas Sarkozy l'a perdu avec 27,18% (la marge d’erreur est donc de 1,18%/0,18%).

   En 2017, au deuxième tour, les différents instituts de sondages ont estimé la victoire d’Emmanuel Macron d’environ 63 % mais il a cependant remporté cette élection avec 66,10% (ici,la marge d’erreur est donc de 3,10%). Les instituts ont estimé la défaite de Marine Le Pen avec environ 38,5% alors que son score fut de 33,90%.

 Pour finir,la question centrale ici est: est-ce que les sondages influencent la politique ? Cette question est individuelle,mais peut être posée.

Selon moi,les sondages influencent les citoyens.  En effet, lorsqu’un citoyen lambda va voir un sondage qui met en tête de liste un parti politique,ce citoyen va donc se renseigner sur ce parti politique et sera souvent amené à voter -en période de vote- pour ce parti,surtout si ce parti est nouveau et a donc des idées nouvelles.

    De plus, la politique peut être elle-même influencée par les sondages.

Les politiques eux-mêmes peuvent être amenés à rejoindre le parti politique qui partage ses idées,cependant,cela reste rare d’adhérer à un parti politique méconnu du grand public et en bas de liste dans les sondages.